J’avais donc dans mon frigo une courge butternut achetée samedi dernier à la ferme. Je l’avais laissée tomber par terre et elle s’était fendue, j’ai donc voulu la cuisiner rapidement pour qu’elle ne pourrisse pas. A la base, j’avais juste en tête de la cuire et de la manger telle quelle avec un peu de sauce tomate et des olives. Puis, l’idée à germé : pourquoi pas des gnocchis ? D’habitude, je les fais à la traditionnelle, avec des pommes de terre, mais j’avais vu ça un jour sur un blog (je ne sais plus où...) et l’idée était restée dans un coin de mon cerveau...
Bon, je vais pas vous mentir, il faut du temps... Comptez au moins deux heures du début jusqu’à la fin de la cuisson si vous n’avez pas d’assistant en cuisine. Mais ça vaut le coup ! Rien à voir avec les gnocchis que l’on trouve emballés au supermarché.
C’est aussi une bonne occasion de présenter un plat «100 % zero waste» ! Car les seuls emballages utilisés sont compostables et aussi parce que, quand je fais des gnocchis, il ne reste jamais rien !
Ingrédients pour 4 personnes (qui ont bon appétit):
une courge butternut (achetée sans emballage à la ferme - voir mon post de la semaine dernière)
un oeuf (idem courge)
de la farine - à vue de pif +/- 500 gr (emballage en papier, compostable)
Sel (emballage en papier, compostable)
D’abord, il faut faire cuire la courge jusqu’à ce que la chaire soit tendre. Vous pouvez la cuire au four ou à l’eau bouillante. J’ai choisi de la cuire à la casserole parce que mon four est grand et que je trouve dommage d’utiliser toute cette chaleur pour une seule courge...
Quand elle est cuite, la laisser refroidir un peu, vider la chair et la réduire en purée. Si elle rejette trop d’eau, la faire égoutter un peu dans un passoire. Ca vous donne ceci...
Ajouter un oeuf et de la farine. Je n’ai pas pesé la farine mais pour les gnocchis je ne suis jamais vraiment de recette. Il faut vraiment le faire à l’instinct car cela dépend de l’humidité de la courge (ou des pommes de terre)et de la taille de votre oeuf. Le but étant d’arriver à avoir une pâte qui ne colle pas trop et se détache des parois de votre plat assez facilement. Donc, un truc dans ce genre-là...
Ensuite, il va falloir fariner généreusement votre plan de travail et faire des boudins de pâtes, pas trop gros, plus ou moins de la taille d’un pouce. Attention, ça prend vite de la place...
Quand tout vos boudins sont façonnés, il faut les couper en petit bouts. La tradition veut qu’ensuite on roule chaque petit bout obtenu sur une fourchette (ou bout de bois rainuré prévu à cet effet...) afin de donner une jolie texture au gnocchi. Pour ma part, je ne le fais pas. D’abord parce que ça prend un temps de dingue (!) et ensuite parce que ça ne change absolument rien au goût. Si vous avez la patience, vous pouvez toujours le faire... Ca donne ça (désolée la photo est floue)...
A ce moment, si vous voulez, vous pouvez les congeler sur un plaque, en faisant attention à ce que les gnocchis ne se touchent pas sinon cela donnerait une pape immonde en décongelant. Une fois que les gnocchis seront congelés, vous pouvez les rassembler dans un plat ou sachet.
Maintenant, il faut les cuire. Faites chauffer une casserole avec de l’eau et une cuillère à soupe de sel. Quand l’eau bout, prenez une vingtaine de gnocchis et plongez les dans l’eau. Il ne faut pas en mettre trop à la fois car sinon tout colle et ça donne un truc gluant immangeable... Moi, je les prends avec ma palette à pizzas, c'est plus facile pour les prendre et les plonger dans l'eau sans se brûler...
Dès que les gnocchis remontent à la surface, enlevez les avec un écumoire ou une petite passoire, et déposez les dans un plat ou une passoire.
Vous pouvez rajouter un peu d’huile ou de la sauce que vous avez choisi comme accompagnement, pour éviter qu’ils ne collent entre eux. Répétez l’opération jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de gnocchis. And voilà !
Vous pouvez assaisonner ça comme vous voulez : pesto maison, sauce bolognaise, sauce tomate, sauce puttanesca, sauce au fromage. Vous pouvez aussi les gratiner avec du parmesan et de la mozzarelle... Tout est permis ! Pour ma part, aujourd’hui je les ai juste poêlés avec un peu de beurre, beaucoup d’ail, du persil, sel, poivre et un peu de piment séchés.
Juste miam !
;-)
See you soon
Kokane